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Exposition - Herbicides : quelles utilité ?
Un constat désastreux
Ces produits issus des avancées de l’industrie agrochimique des années 1970 sont largement utilisés aujourd’hui pour :
- éliminer la végétation jugée gênante et l’empêcher de se propager ;
- satisfaire une conception culturelle récente du « beau » et du « propre ».
Ces produits apportent facilité de travail à leurs adeptes. Ils sont aisés à utiliser et sont largement répandus dans les potagers, les massifs, les espaces publics.
L’agriculture intensive est, de loin, le premier utilisateur d’herbicides en France. Mais ce n’est pas la seule. Le reste étant réparti entre les utilisations privatives, pour les jardins, 20% du total, et les utilisations publiques, pour les espaces verts (entretien des espaces verts des collectivités locales, voiries, réseau SNCF, etc.).
CE QUI NE SE DIT PAS …
80 % de ce qui est répandu (herbicides et autres pesticides) n’atteint pas sa cible et se retrouve :
- Dans l’air, donc dans les voies respiratoires de tout être qui respire ;
- Dans le sol, donc dans les aliments ;
- Dans l’eau (rivières, nappes phréatiques, mais aussi précipitations, brumes, brouillards...), donc dans le corps de tout être qui boit. L’eau du robinet n’est pas traitée contre toutes ces pollutions.
Conséquences environnementales
Sur un sol nu, les premiers végétaux qui repoussent sont ceux que l’on veut éliminer (orties, rumex, chardons…). Les espèces végétales offrant gîte et nourriture à grand nombre d’animaux sont ainsi supprimées.
La mise à nu d’un sol, que ce soit mécaniquement ou chimiquement, favorise son érosion et son compactage.
L’action des herbicides, combinée avec celle des autres pesticides (insecticides, fongicides, etc.) et des fertilisants contribue à :
La disparition des insectes pollinisateurs : sans eux, plus de fruits, plus de graines, mais beaucoup de problèmes agricoles ! !
- La disparition de la faune du sol (dont les lombrics). Or cette faune joue un rôle essentiel dans le cycle de la matière organique. Sans cette faune, le sol se stérilise ;
- La pollution de la chaîne alimentaire, responsable de la disparition de beaucoup d’espèces animales. Les oiseaux sont très touchés par ce phénomène.
Et la santé ?
Une toxicité immédiate peut se déclarer à l’épandage de ces produits (herbicides et autres pesticides).
Mais il existe aussi une toxicité à long terme. L’organisme n’élimine pas les produits de synthèses. Il les accumule peu à peu dans les graisses, et des maladies graves telles le cancer, des problèmes de stérilité, etc. peuvent se déclarer au bout de plusieurs années. Ne retrouve-t-on pas ces produits dans le lait maternel ? Bien sûr, cet effet retard masque le lien entre ces produits et ces méfaits. Il n’en est que plus urgent de bannir leur utilisation de nos habitudes.
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UN EXEMPLE : LE GLYPHOSATE
Les produits à base de glyphosate ont été présentés comme totalement inoffensifs. Or leur principal métabolite est très persistant dans l’environnement (sa demi-vie dans le sol peut atteindre 958 jours…) ;
Les adjuvants entrant dans leur composition accroîtraient encore cette toxicité.
En juin 1997 à New-York, la publicité affirmant que ces produits étaient biodégradables et respectueux de l’environnement a été interdite.
Le 29 octobre 2008 , la cour d’appel de Lyon a également confirmé en jugement le mensonge publicitaire affirmant
l’innocuité de ces produits.
L’APPEL DE PARIS
L’Artac, association française pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse, a lancé le 7 mai 2004 l’Appel de Paris, déclaration internationale sur les dangers sanitaires de la pollution chimique. Cet appel signé par de nombreuses personnalités et associations connaît un succès grandissant.
Nous, scientifiques, médecins, juristes, humanistes, citoyens, convaincus de l’urgence et de la gravité de la situation, déclarons que,
Article 1. Le développement de nombreuses maladies actuelles est consécutif à la dégradation de l’environnement
Article 2. La pollution chimique constitue une menace grave pour l’enfant et pour la survie de l’homme
Article 3. Notre santé, celle de nos enfants et celle des générations futures étant en péril, c’est l’espèce humaine qui est elle-même en danger. Nous appelons les décideurs politiques nationaux, les instances européennes, les organismes internationaux, en particulier l’Organisation des Nations Unies (ONU), à prendre toutes les mesures nécessaires en conséquence, et en particulier :
Mesure 1. Interdire l’utilisation des produits dont le caractère cancérogène, mutagène ou reprotoxique (CMR) est certain ou probable chez l’homme tel qu’il est défi ni par les instances ou organismes scien tifi ques internationaux compétents, et leur appliquer le principe de substitution ; exceptionnellement, lorsque la mise en oeuvre de ce principe est impossible et que l’utilisation d’un produit concerné est jugé indispensable, restreindre son utilisation au strict minimum par des mesures de contingentement ciblé extrêmement rigoureuses.
Mesure 2. Appliquer le principe de précaution vis à vis de tous produits chimiques pour lesquels, en raison de leur caractère toxique autre que celui défi ni dans la mesure 1 (voir § 9 et 13), ou de leur caractère persistant, bioaccumulable et toxique (PBT), ou très persistant et très bioaccumulable (vPvB), tels que défi nis internationalement, il existe un danger présumé grave et/ou irréversible pour la santé animale et/ou humaine, et de façon générale pour l’environnement, sans attendre la preuve formelle d’un lien épidémiologique, afin de prévenir et d’éviter des dommages sanitaires ou écologiques graves et/ou irréversibles.
Mesure 3. Promouvoir l’adoption de normes toxico-logiques ou de valeurs seuils internationales pour la protection des personnes, basées sur une évaluation des risques encourus par les individus les plus vulné rables, c’est à dire les enfants, voire l’embryon.
Mesure 4. En application du principe de précaution, adopter des plans à échéance programmée et objectifs de résultat chiffrés, afin d’obtenir la suppression ou la réduction strictement réglementée de l’émission de substances polluantes toxiques et de l’utilisation de produits chimiques mis sur le marché, tels que les pesticides sur le modèle de réduction d’utilisation de la Suède, du Danemark, ou de la Norvège.
Mesure 5. En raison des menaces graves qui pèsent sur l’humanité, inciter les Etats à obliger toute personne publique ou privée à assumer la responsa bilité des effets de ses actes ou de ses carences à agir, et lorsque cette responsabilité n’est pas du ressort d’un Etat, faire relever celle-ci d’une juridiction inter nationale
Mesure 6. S’agissant du réchauffement planétaire et de la déstabilisation climatique, cette responsabilité implique l’obligation pour les Etats de mettre en oeuvre des mesures fortes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sans attendre la mise en appli cation effective du protocole de Kyoto.
Mesure 7. Concernant l’Europe, renforcer le programme REACH (Registration, Evaluation and Authorisation of CHemicals) de régulation de la mise sur le marché des produits chimiques de façon, notamment, à assurer la substitution des plus dange reux pour l’homme par des alternatives moins dange reuses, et concernant le monde, adopter une régle mentation internationale de régulation de la mise sur le marché des produits chimiques sur le modèle du programme REACH dans une version renforcée.
Les solutions alternatives
Désherbage thermique
Il consiste à produire de la chaleur et à la diriger sur une herbe indésirable. Le choc thermique provoqué a pour effet de faire éclater les cellules de la plante. Le but n’est donc pas de brûler la plante mais de provoquer un choc thermique. Plus l’utilisation sera faite sur une plante jeune plus l’efficacité sera grande. Si le choc est provoqué sur une plante couverte de rosée, l’action sera plus efficace.
Plusieurs techniques existent :
- Brûlage à la flamme : il s’effectue à l’aide d’une canne de désherbage. Elle se compose d’un brûleur à flamme torche, d’une poignée avec un robinet de réglage du débit du gaz, et d’environ 5 m de tuyau. Cette canne se branche sur une bouteille de butane ou propane.
- Brûlage par un rayonnement infrarouge ;
- Brûlage par une projection de vapeur d’eau.
TÉMOIGNAGE
« J’ai utilisé le désherbeur thermique mais maintenant j’ai arrêté car … je me suis habituée à l’herbe, elle me gêne beaucoup moins qu’avant. J’ai aussi semé » du trèfle : sa croissance est lente, cela tapisse bien, çà ne monte pas vite, çà couvre bien et en plus çà fl eurit ! Pour les grandes herbes, j’utilise le fil débroussailleur et je passe beaucoup moins souvent ! De plus, selon les végétaux (par exemple les cistes) la grosse chaleur fait éclater les graines et leur multiplication est favorisée. »
Le désherbage s’effectue en passant l’appareil pendant une à deux secondes à une distance d’une dizaine de cm de l’herbe. Cette opération, pour être effi cace, doit être réalisée sur de jeunes plantules.
Les plantes à port érigé avec des feuilles peu épaisses sont faciles à contrôler par cette méthode (chénopode, mouron…). Pour les plantes plus développées ou résistantes (chiendent, lierre…), plusieurs passages à 15 jours d’intervalle sont nécessaires. Les plantes à port rampant ou ayant un point végétatif protégé (sous terre) sont diffi ciles à maîtriser (pâturin, capselle, graminées). Les vivaces installées nécessitent toujours plusieurs applications pour simplement les freiner.
AVANTAGES
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INCONVENIENTS
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Fauchage et broyage
Le broyage et le fauchage sont deux techniques qui peuvent être utilisées quand on ne cherche pas à éliminer les plantes, mais à maîtriser leur développement, que ce soit pour le jardin ou les espaces verts (bords de route, ronds-points, bordures d’allées…). Les deux techniques sont un peu différentes : lors du fauchage, on exporte l’herbe coupée alors que lors du broyage, on laisse les résidus de matière sur place. Le broyage coupe l’herbe plus ras que le fauchage. Selon les lieux et les objectifs, on choisira une des deux techniques :
PARTOUT, on laissera des espaces non coupés (autour des allées, autour du jardin, sur les talus). Cela permettra de maintenir des lieux de vie équilibrés.
Paillage
Opération consistant à recouvrir le sol nu, au pied des plantes cultivées, avec des matières végétales ou minérales opaques mais laissant passer l’air et l’eau. Cette pratique protège la structure de la terre, limite les pertes d’eau et la croissance de la concurrence herbacée (adventices) au pied du plant.
Quelques exemples de paillages naturels :
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Il existe d’autres types de paillage :
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Le paillage organique est intéressant car il se décompose lentement et apporte des matières utiles aux plantes et aux vers de terre qui participent à leur intégration au sol.
Cette technique peut être appliquée dans différents espaces verts : au potager, au verger, au pied des jeunes haies et de jeunes arbres et arbustes, mais également dans les massifs de plantes vivaces et annuelles. Les plantes en pot et jardinières peuvent aussi être paillées.
AVANTAGES
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INCONVENIENTS
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Engrais verts et couvre-sol
L’utilisation d’engrais verts ou de plantes couvre-sol est une technique issue l’agriculture, basée sur la concurrence entre les plantes, qui permet de lutter efficacement contre le développement d’espèces indésirables tout en maintenant un couvert végétal.
Les engrais verts sont des plantes vivaces à croissance rapide dont les graines sont semées sur une surface nue et qui permettent d’enrichir le sol en matières organiques. Leur croissance rapide permet de limiter le développement des plantes indésirables avec lesquelles elles rentrent en concurrence.
Une fois poussées, ces plantes sont fauchées puis sont enfouies dans le sol. En se décomposant, elles apporteront des éléments essentiels pour les cultures futures. Si elles sont laissées à la surface, elles forment un excellent paillage.
Leur utilisation permet d’occuper astucieusement les parcelles nues du potager pendant l’hiver et elles se révèlent très décoratives lors de leur floraison.
Les plantes couvre-sol sont des plantes à haut pouvoir de recouvrement qui forment au fil du temps un tapis dense et qui empêchent ainsi les autres espèces de se développer. Elles nécessitent une mise en place soignée et un suivi rigoureux la première année, jusqu’à couverture totale du sol et un travail occasionnel de désherbage manuel par la suite.
Exposition réalisée par l’Association Faune et Flore de l’Orne en 2009 grâce au soutien financier du Conseil Régional de Basse-Normandie
Exposition : Bords de routes
Un patrimoine à valoriser
Le contexte
Les talus enherbés ou boisés recèlent 80% des espèces végétales du département.
Ils limitent la pollution et l’érosion. Lieux publics accessibles à tous, ils forment un réseau écologique de première importance. Ce sont des couloirs de communication permettant la vie, la reproduction et la dissémination de nombreux animaux et plantes.
Variés, ils abritent des espèces animales et végétales de forêts, de prairies, de friches…. Ils forment une encyclopédie gratuite de la nature.
Ces talus structurent, depuis des siècles, la campagne ornaise.
Aujourd’hui, ils enrichissent le paysage qui se présente à la vue de tout usager de ces routes.
Mais pour combien de temps ?
Talus, profusion de vie : La faune
Les bandes herbeuses et leurs haies sont à la fois hôtel et restaurant pour une faune diversifiée.
Les oiseaux nichent dans la haie ou sur le talus. Tous y trouvent une nourriture abondante.
Les reptiles (lézards, vipères, couleuvres) se plaisent sur les talus ensoleillés et les batraciens (crapauds, salamandres, grenouilles) occupent les fossés humides.
Les mammifères, écureuils, campagnols, musaraignes, hermines, sont des hôtes de ces talus. N’oublions pas le discret muscardin qui bâtit son nid dans les branches d’une aubépine par exemple.
Les mollusques, limaces et escargots, apprécient aussi la fraîcheur des talus enherbés.
Les insectes sont nombreux. Certains y butinent les fleurs jusqu’à l’automne, assurant en même temps la reproduction des végétaux.
Talus, profusion de vie : La flore
La flore des bords de route varie suivant les substrats géologiques et l’exposition.
Les fleurs du fond du fossé (humide) sont différentes de celles de la berme (plus sèche). La haie, avec son cortège d’arbres et d’arbustes, offre au fil des saisons fleurs et fruits en abondance. La diversité des espèces plantées assure la bonne santé de ces forêts linéaires. Que deviendrait une plantation trop uniforme face à une maladie comme la graphiose de l’orme ?
Tout un savoir culinaire et médicinal, aujourd’hui de nouveau recherché, se trouve stocké en ce milieu.
Les talus peuvent être riches en orchidées dont la curieuse Ophrys abeille.
Dans le fossé, on y trouve, les pieds dans l’eau : l’Iris , la Salicaire, le Plantain d’eau, la Scrofulaire, la Menthe…
Parmi les fougères, l’Osmonde royale, espèce protégée, peut être présente sur certains talus.
La haie est aussi riche en essences arbustives : aubépines, noisetiers, prunelliers, frênes, sureaux, chênes, églantiers, tilleuls, nerpruns, viornes, fusains...
Un milieu menacé : mais où est passée cette vie ?
Le broyage ne laisse aucune chance de survie aux animaux.
Les périodes d’intervention sont souvent inappropriées, elles détruisent les nids, empêchent animaux et végétaux de se reproduire…
Les herbicides sont cause de pollutions des nappes et rivières, et de l’empoisonnement des animaux.
L’herbe broyée laissée sur place entraîne une banalisation de la flore (ortie, gaillet gratteron, berce…) par enrichissement du terrain et elle comble rapidement les fossés.
La terre et les cailloux sont mis à nu et alors emportés dans le fossé ou sur la route par les pluies.
Le paysage est hygiénisé. On observe de l’herbe rase à perte de vue. La pelouse monotone – même aux endroits non gênants pour la circulation – a remplacé la palette colorée des fleurs s’échelonnant au fil des saisons. La flore s’appauvrit, n’ayant pas le temps de fournir des graines.
Une autre gestion est possible
Le broyage et l’utilisation d’herbicides doivent être abandonnés.
Ces techniques peuvent être remplacées par une fauche, si possible tous les deux ans, en exportant l’herbe et les branchages coupés.
Les dates d’intervention doivent respecter les cycles de la faune et de la flore.
Les fossés et talus pourraient être fauchés en février - mars ou, à défaut, en octobre - novembre. Les pousses du printemps pourront alors donner des graines et les animaux profiteront de la végétation hivernale (nourriture, abri)… Les plantes prendront, en fin de cycle, leurs habits aux teintes brunes. Cet aspect, qui paraît négligé à beaucoup d’entre nous, n’est que naturel. Conserver en hiver les herbes sur le talus est essentiel au maintien de la vie.
Il faudrait également maintenir par alternance, une partie des talus non fauchés ni broyés.
Pour tout renseignement, contactez l'AFFO au 02 33 26 26 62 ou par courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Exposition : ces insectes nos voisins
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Sommaire de l'exposition :
- Qu'est-ce qu'un insecte ?
- La reproduction
- De l'oeuf à l'adulte
- Où vivent les insectes ?
- Comment vivent-ils ?
- La communication
- La restauration
- Le mimétisme
- L'intimidation
- La pollinisation
- La place dans la chaîne alimentaire
- Les parasites
- Le recyclage de la matière
- L'Homme et la nature
- Dans le jardin
- Que faire ?
D'un point de vue pratique, l'exposition se compose d'une trentaine de photographies classées par grand thèmes et entrecoupées d'affiches apportant des informations.
Cette exposition a été entièrement réalisée par l'AFFO avec le soutien financier du Conseil régional de Basse-Normandie dans le cadre de l'appel à projets "Associons nous pour un développement durable".
Exposition : Comment valoriser nos déchets organiques
Le contexte
Chaque kilogramme de biomasse végétale et animale qu’on ne réintroduit pas dans le processus de formation des sols, affaiblit la capacité de production de l’écosystème et devient une menace de pollution des eaux et/ou de l’air.
Valoriser sur place ou éliminer les déchets organiques ?
Est dite organique toute matière transformée ou non qui provient d’êtres vivants (animaux ou végétaux).
Le tiers du volume des poubelles domestiques est constitué de matières organiques pouvant être transformées en compost : tontes de pelouse, taille de haies, feuilles mortes, épluchures… Cela représente en moyenne 50 à 70 kg de déchets de cuisine et de 50 à 100 kg de déchets de jardin par habitant et par an.
Le rejet de ces matières entraine un coût collectif pour leur transport et leur transformation; il est donc préférable de les récupérer sur place.
Dans la nature, tout se transforme.
La forêt a résolu le problème d’une manière très simple : les déchets des uns servent de subsistance aux les autres.
Les végétaux et les animaux morts se désagrègent et se décomposent sur place. Les matières végétales se transforment en sels minéraux et en humus, et les matières animales en éléments simples comme le carbone ou l’azote. L’humus formé améliore la terre et nourrit lentement les plantes. Rien n’est perdu et chaque nouveau cycle de vie s’enrichit des apports du cycle précédent.
La décomposition des matières organiques ne libère pas d’autres substances que celles qui sont inhérentes à la vie. Par contre, les sacs poubelle, le ramassage, le transport, l’incinération, la mise en décharge engendrent des coûts financiers importants et des pollutions environnementales.
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Compostage : Le principe
Composter : c’est rendre au sol son humus, rendre au cycle de la nature une partie de ce que l’on a prélevé.
Le compost, produit d’une fermentation aérobie
Le compostage est un procédé naturel qui transforme, en présence d’oxygène (aérobiose), la matière organique en un produit ressemblant à de la terre, appelé humus ou compost.
La matière organique est décomposée par toute une chaine alimentaire formée de micro-organismes (bactéries et champignons) et d’invertébrés.
Les bonnes conditions pour le compostage
Pour se développer et assurer le compostage, les êtres vivants ont besoin :
- d’oxygène,
- d’eau mais pas trop,
- d’un milieu non acide,
- de carbone (source d’énergie),
- d’azote,
- de sels minéraux.
Les avantages du compost
- Favorise la croissance des végétaux.
- Favorise le développement des racines.
- Améliore le rythme de diffusion des nutriments.
- Améliore la porosité du sol.
- Améliore la rétention de l’eau.
- Accroît la résistance à l’érosion par le vent et l’eau.
- Favorise la limitation de maladies chez les végétaux.
Attention : Il ne faut pas confondre décomposition (ce qui se produit dans le compostage) et pourriture. Les processus de pourriture se produisent en absence d’oxygène et dégagent de mauvaises odeurs.
Compostage : Les déchets
Que peut-on composter ?
En principe, tout ce qui est produit par la nature peut être composté.
Les restes de cuisine :
- épluchures de légumes, de fruits, etc.
- résidus de repas,
- marcs de café et sachets de thé,
- coquilles d’œuf,
- os,
- coques de noix, de noisettes…
- huile de friture,
- coquilles de moules et carapaces de crustacés.
Bouquets de fleurs et plantes d’appartement - Déchets de jardins :
- coupes de gazon
- feuilles mortes
- branches broyées
- restes de jardins potagers et de jardins d’agrément.
Litières d’animaux domestique, fumier d’écurie, cendres de bois, sciure et copeaux de bois, paille et foin, papiers de type essuie-tout, carton épais, cheveux, poils et plumes...
Compostage : Les techniques
Le compostage en tas
Il convient surtout aux grands jardins (plus de 1000 m2 environ), qui génèrent beaucoup de déchets d’entretien.
Il s’agit simplement d’entasser dans un endroit ombragé du jardin, tous ces déchets organiques tout en respectant les règles essentielles du compostage.
Un tas de compost n’est pas un tas de déchets abandonné au fond du jardin.
Pour se transformer rapidement et complètement en compost, le tas de déchets doit faire l’objet d’attentions et d’interventions brèves et limitées mais au bon moment. Il faut veiller à ce que l’aération, l’humidité et le rapport carbone/azote soient favorables à la décomposition de la matière.
Le compostage se fait en deux étapes :
- accumulation des déchets sur le tas de stockage
- montage du tas de compost définitif par couches de 20 cm et retournements réguliers pour l’aérer
Avantages : Le tas est plus aisé à manipuler. Il permet un meilleur contrôle de la montée en température.
Inconvénients : Le tas prend plus de place au sol qu’un composteur et peut être jugé inesthétique.
Le lombricompostage
Dans cette technique, la décomposition de la matière organique est confiée essentiellement à l’activité d’un ver, Eisenia foetida.
Ce ver est introduit dans le bac de compostage en apportant d’abord du fumier où il est présent en abondance. Les déchets organiques sont ensuite ajoutés petit à petit.
L’aération du compost est assuré par les vers qui creusent des galleries.
Le compostage en silo
La technique du compostage en silo est sensiblement la même que celle du compostage en tas. L’idéal est de disposer de 3 silos. Tout dépend de la quantité de matière à traiter. L’idéal est de disposer de trois silos : un pour le jeune compost, un pour le premier retournement, et un pour le second retournement.
Avantages : Ils prennent peu de place et s’intègrent facilement dans un petit jardin. Le couvercle permet de protéger le compost du dessèchement comme des pluies abondantes.
Inconvénients : Dans un silo, le mélange des matériaux entre eux et l’aération du compost est plus difficile. Leurs dimensions plus modestes ne permettent pas d’atteindre le volume critique nécessaire pour obtenir une température élevée au cours de la fermentation bactérienne. La température obtenue est insuffisante pour éliminer tous les germes pathogènes, les parasites et les graines d’herbes indésirables.
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Le paillage
Certains déchets du jardin peuvent constituer d’excellents paillis, ou mulchs, destinés à protéger la terre et les plantes, et à limiter le développement des herbes indésirables : tontes de pelouse, tailles des arbustes et des haies, feuilles mortes, tiges et feuilles sèches des fleurs vivaces, broyat de branches.
Le paillage maintient l’humidité du sol en été, entretient un humus de type forestier idéal pour la plupart des plantes d’ornement, permet au sol de conserver une structure meuble et favorable à l’enracinement.
Déchets verts : des gestes à ne pas faire
-
Jeter les déchets verts dans un chemin abandonné ou dans un espace naturel peu fréquenté. C’est interdit et de plus cela favorise le développement des orties et peut être cause de pollution de l’eau.
-
Brûler les déchets verts : c’est une nuisance et un gâchis.
-
Jeter les déchets verts à la poubelle, sauf dans le cas de tri sélectif et de compostage collectif. Mais, même dans ce cas, autant profiter vous-même de vos propres déchets verts.
Les toilettes sèches
Nos déjections ne sont pas des déchets à éliminer, mais font partie intégrante de l’écosystème qui nous fait vivre. Notre alimentation vient de la terre, nos déjections doivent y retourner, mais suivant un processus qu’il vaut mieux connaître afin de ne pas commettre de fautes irréparables.
L’objectif est d’utiliser nos déjections pour la production de compost.
Il faut tout d’abord empêcher l’uréase - une enzyme présente dans les déjections - de transformer l’azote organique en ammoniac inutilisable pour la synthèse de l’humus.
La cellulose végétale inhibe les réactions enzymatiques (à l’origine des odeurs désagréables) qui minéralisent la matière organique des déjections. Il faut donc ajouter, à nos déjections, de la cellulose végétale (sciure de bois).
L’adjonction de cellulose augmente le rapport carbone/azote et favorise de ce fait le compostage.
Un détail important : le blocage des réactions enzymatiques n’a lieu qu’en milieu humide, donc en présence d’urine
Mode d’emploi :
-
On dépose au départ une couche de quelques centimètres de sciure de bois (des essences locales) au fond du seau de la toilette.
-
Après chaque utilisation, couvrir les selles avec une feuille de papier toilette et un peu de sciure que l’on humidifie à l’aide d’un pulvérisateur.
-
Ne pas attendre que le seau soit trop rempli et lourd pour vidanger dans le carré à compost.
-
Rincer et égoutter le seau avant de le remettre en service.
Exposition réalisée par l’Association Faune et Flore de l’Orne en 2007 grâce au soutien financier du Conseil Régional de Basse-Normandie
Pour tout renseignement, contactez l'AFFO au 02 33 26 26 62 ou par courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Exposition : L'arbre
La feuille, le bois, la fleur et le fruit
A travers cette exposition, entièrement réalisée par l'Association Faune et Flore de l'Orne, vous découvrirez ou re-découvrirez chacune des parties vitales de l'arbre et leur rôle physiologique. Chaque partie de la plante est détaillée : les racines, l'écorce, le tronc, la feuille, la fleur et le fruit. Ainsi, la respiration, la croissance, la photosynthèse, la reproduction y sont expliquées de manière simple et ludique à travers une vingtaine de panneaux mêlant textes et illustrations
Cette exposition peut être mise à disposition dans un but pédagogique sous certaines conditions. N'hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements.
La feuille
Thèmes abordés :
- Structure de la feuille
- Fonctionnement de la feuille
- La photosynthèse
- La respiration
- La transpiration
- Les quatre saisons de la feuille
- Apprendre à reconnaître les arbres par leurs feuilles
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Le bois, les racines et l'écorce
Thèmes abordés :
- De quoi est composé le bois ?
- Comprendre un coupe d'arbre
- À quoi servent les racines ?
- Une association remarquable : arbre et champignon
- L'écorce : sa formation, sa structure, sa vie, son rôle
- Quelles sont les utilisations de l'écorce ?
- Identifier un arbre par son écorce
- La croissance d'un arbre
- Les vieux métiers du bois
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La fleur
Thèmes abordés :
- Structure et organisation de la fleur hermaphrodite
- La pollinisation
- Différences entre feuillus et résineux
- Les arbres feuillus ont-ils des fleurs ?
- Comment le pollen féconde-t-il la fleur ?
- Quel pollen pour quelle fleur ?
- Qu'est-ce que l'autopollinisation ?
- La taxinomie
- Les différentes formes de fleurs
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Le fruit, la graine
Thèmes abordés :
- Qu'est-ce qu'un fruit ?
- Quel rapport entre la fleur et le fruit ?
- Dissémination / germination
- Les différents types de fruits
- La graine : son rôle dans la reproduction
- Fruit, graine, légume, etc : quel terme utiliser ?
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Pour tout renseignement, contactez l'AFFO au 02 33 26 26 62 ou par courriel : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Exposition : Les haies dans l'Orne
- Le bocage : un patrimoine en péril
- Le bocage
- Les trognes
- La haie ossature du bocage - Fonctions environnementales 1
- La haie ossature du bocage - Fonctions environnementales 2
- La haie ossature du bocage - Fonctions environnementales 3
- La haie plessée
- La haie ossature du bocage - Un havre de biodiversité 1
- La haie ossature du bocage - Un havre de biodiversité 2
- Que planter ?
- Le bocage : une opportunité économique
- Le bocage ornais : une présence réelle mais menacée
- La haie hautour de la maison
- Le bocage ornais : un patrimoine à sauvegarder ...
D'un point de vue pratique, cette exposition se compose de 5 panneaux au format 60 x 80 cm et de 9 panneaux au format 80 x 120 cm
Cette exposition a été entièrement réalisée par l'AFFO avec le soutien financier de la DREAL Basse-Normandie et du Conseil régional de Basse-Normandie dans le cadre de l'appel à projets "Associons nous pour un développement durable".


Les expositions
- 1982 : Les reptiles et les batraciens de l'Orne
- 1985 : Eaux vives et dormantes
- 1990 : L' Orne, un département de nature
- 2000 : Le naturalisme dans l'Orne
- 2002 : Exposition sur la carrière de Belle Eau
- 2001- 2003: L' arbre, la feuille, le bois, la fleur & le fruit
- 2004 : Exposition sur la Lambonnière, la carrière de la Tourelle et les Houles blanches
- 2004 : Bords de routes - Un patrimoine à valoriser
- 2007 : La valorisation des déchets organiques
- 2009 : Herbicides - Quelle utilité ?
- 2013 : Ces insectes nos voisins
- 2015 : Arthur-Louis Letacq, 1855-1923, l'abbé naturaliste de l'Orne
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